Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/321

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Vatican réputés les plus pernicieux, ce qui fit qu’elle éprouva la plus grande mortalité ; & qui ajoute plus bas qu’on y étoit reçu à paſſer de la Milice Urbaine aux Légions, ou de celles-ci à celle-là en prétextant l’intempérie[1]. Cette dernière parole nomme juftement ce qu’on entend par celle de Mauvais air, & on voit dans les corps de l’autorité, que le quartier du Vatican avoit anciennement une réputation pire que celle qu’il a aujourdui. Le ſecond témoignage ancien eſt rendu par Frontin, qui dit des Eaux dont Nerva & Trajan acrurent l’abondance de Rome en ce point, qu’on les regarda comme aïant diminué la mauvaiſe renommée en laquelle l’air de Rome étoit anciennement[2]. Il prouve par là que l’antiquité crut que la Ville même n’étoit pas exempte du ſoupçon du Mauvais air de ſes environs, ce qui s’accorde avec l’idée qu’on a encore aujourdui. On peut voir dans Doni un texte d’Othon de Friſingue qui Peint le Mauvais air de

  1. Poſtremo ne ſalutis quidem cura infamibus Vaticani locis magna pars retendit unde crebræ in vulgut mortes. Tacitus Hiſt. lib. II… feſſi morbis & intemperiem cæli incurantes. Id. inferius.
  2. Cauſæ gravioris cæli quibus apud Veteres urbits infamis aer fuit ſunt remotæ. Frontin. de Aq. Art. 88.