Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/345

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Terre encore plus au loin. Ils ne reſte à la culture des champs qu’à purifier les confins. Ce premier réméde, qu’apporte l’habitation au mauvais air, doit être tenu pour d’autant plus efficace, qu’il paroit viſible que celui-ci eſt ſurtout produit par la déſertion & par le defaut de culture qui en eſt une ſuite. On ne peut ſe figurer la ſolitude qui règne autour de Rome ſans l’avoir vue. On n’arrive de tous les cotés à cette magnifique Ville que par des déſerts qui offrent à peine quelque miſerable hôtellerie pour l’haleine que ſont obligés de prendre ceux qui les traversent. La culture en conſéquence y eſt ſur le plus miſerable pied. Elle y eſt nulle dans la plus grande partie, que les propriétaires s’obſtinent à tenir à herbe comme on s’exprime, prétendant qu’il y a plus de profit pour eux de les louer dans cet état aux Bergers qui y deſcendent des Montagnes l’hyver, que de les faire cultiver, comme ſi ainſi que je le leur ai dit ſouvent, ceux qui avoient inventé l’Agriculture, n’euſſent trouvé qu’un art de nulle utilité. La vérité eſt que cette méthode ne leur fournit qu’ une rente qui n’a que le ſeul avantage d’être ſure, & de n’exiger aucune