Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/377

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tres du ſpectacle de la Nature, & qui ne doivent pas manquer par conſéquent de leur mettre ſous les yeux ce qu’il a de plus agréable & de plus touchant, qui ne ſe trouve, ou au moins qu’on ne voit réuni que dans un Jardin. Horace nous aprend expreſſément, ainſi que nous l’avons vu dans la I. Part., que ſon Château n’eut garde de manquer d’un appartennance ſi indispensable. Le Jardin de la Maiſ. de Camp. d’Hor. en eſt donc un caractère.

Il n’eſt pas besoin de faire obſerver qu’un tel caractère eſt bien différent de ceux qui ſont formés par des objets immuables. Qui ne ſait que la nature d’un Jardin eſt tellement de dépendre du ſoin continuel qu’il eſt beſoin d’en avoir, que la moindre ſuſpension de l’attention qu’il exige, ſuffit pour l’effacer en aſſses peu de tems ? Quoique d’après ces Raiſons il ſoit impoſſible de trouver le Jardin d’Horace dans le lieu découvert, on n’en eſt pas moins dans le cas d’aſſurer que le caractère qu’il forma, lui convient de la meilleure manière poſſible. On ne peut que reconnoitre une partie de son emplacement dans l’eſpace qui ſe trouve entre les deux corps de bâtiment dont j’ai dit