Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/383

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dire de Belle Fontaine, que mes perquiſitions à Licence me firent connoitre, je me rendis au lieu qui le portoit, & j’y trouvai une eau abondantes qui tomboit d’un roc couronné d’arbres, dans un ſuperbe baſſin d’une ſorte de Marbre que l’eau s’étoit fait elle même par ſa chute. Les rochers qui forment le lieu, ne le rendent pas ſeulement de la plus belle horreur, ils écartent invinciblement tous Raions du Soleil : ce qui y forme un frais capable de tenir contre les plus chaudes ſaiſons. Le lieu de Fonte-bello à tous ces titres ne put qu’être le lieu le plus délicieux pour le Maitre du chateau antique découvert à portée du quel il ſe trouvoit, & qui pouvoit être rendu du plus facile uſage pour lui, tout impraticable qu’il eſt preſentement. Comme ces titres même paroiſſoient juſtement les caractères qu’Horace fait de la Fontaine de Blanduſie, je n’héſitai pas à prononcer que la fontaine qui les offroit étoit ſans difficulté la Fontaine de Blanduſie même. Le nom de Fonte-bello ne contribuoit pas à affoiblir cette idée, puiſque s’il n’étoit pas relatif au nom ancien, il exprimoit au moins le mérite de l’objet qui l’avoit porté. Ce jugement que je formai à ma pre-