Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/411

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Pontins. Je m'en pourvus au Port d'Aqua puzza ſous Sermonte le mieux fourni. Cette Eau m'auroit conduit dans le plus bas des Marais. Mais en imitant en petit ce que nous verrons faire à Hannibal à Tarente, c’eſt-à-dire, en faiſant tranſporter ma flote du fleuve de Sermoneta dans celui de Sezza à Torre di Pietra, où ils ne ſont ſeparés que par une levée, je pus voguer ſur des flots, dont le Canal eſt toujours le long de la voïe. Cela fit que ma nouvelle voiture ne ſervit que pour mes gens : car on comprend bien, que mon objet étant de reconnoitre exactement la voie, c'eſt ſur elle que je voulus faire ma route. Je mis pied à terre dans un endroit où elle a été barbarement rompue pour y faire paſſer le Canal ſur lequel je me trouvois : & comme cet endroit ſe trouve à quatre milles du Pont où je l’avois laiſſée, la première opération fut de retourner en arrière tout cet eſpace. Je ne pus arriver cependant que juſqu'à l'endroit, où la voïe eſt traverſée par une autre Eau, qui eſt celle que j’ai dit que j’avois laiſſée, qui à la vérité n'eſt qu'à environ deux milles du Pont. La voïe n'eſt pas seulement parfaitement bien conſer-