deux premières journées, l’auteur des obſervations ſur l’Italie, conclut doctement, qu’Horace faiſoit ſon voiage à pied. Mais la première raiſon ne prouve ſinon qu’il ne connut point les droits du ſens figuré ſurtout dans le ſtile noble, ainſi que la ſeconde marque qu’il ne fit nulle attention au motif de la lenteur qu’Horace exprime, qui prouve qu’il étoit en voiture, parceque ce n’eſt que relativement à une voiture qu’un pavé est plus ou moins incommode ſelon le pas dont on y va.
Horace ne conserva ſa voiture, avec laquelle il étoit parti de Rome, & dans laquelle ſans doute il ſe fit un plaiſir de prendre le Grec Héliodore à Aricie, que juſqu’au Fore d’Appius, parceque dans cette Ville on trouvoit un coche d’eau juſqu’à Terracine, où il alloit joindre Mécéne, qui devoit rendre toute voiture propre ſuperflue pour le reſte de la route.
CXXVI. Marais Pontins dés lors : leur cauſe leur reméde.
J’ai deja prevenu que du lieu, appelé Tripontitum dans la grande Inſcription dont j’ai fait part, on commençoit à s’appercevoir de ce qu’on appelle les Marais Pomptins. On entend par ce nom une vaſte étendue jadis couverte non ſeulement de la Ville qui lui donna le nom, c’eſt-
