Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/434

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rencontre dans les lieux que j’ai dit juſqu’à Capo-Selce où eſt le dernier. Il ne reſte que la partie depuis le lieu de ce nom, juſqu’à Terracine, mais que eſt ſi petite, que l’eſtimation commune ſuffit pour en aſſurer. Elle compte deux milles juſqu’au lieu, appellé Ponte-Maggiore de la plus ſuperbe des Arcades qu’offroit la voïe même, non ſeulement pour le paſſage des eaux que j’ai dit que l’Antiquité avoit conduites toutes par ſa gauche, mais pour celui des Barques dont elle y avoit établi la navigation. Ces deux milles ajoutés au 56. de Capo-ſelce, qui font 58., nous montrent au reſte que c’eſt à ce Pont que finiſſoit le Decennovium, dont le commencement étoit au XXXIX. mille du Tripontium, & la chose eſt naturelle, puiſqu’il ne devoit être plus question d’eaux dans cette partie après le Pont deſtiné à leur ſervir d’iſſue. Maintenant que le Pont ne ſert plus, les Marais durent encore un mille , après lequel il n’en reſte qu’un peu plus de deux pour arriver à Terracine. Il en réſulte que le chemin de Rome à cette Ville qui à préſent est réputé de 75. milles n’étoit par la voïe Appiènne que de 61. Il est vrai que dés le Mont-virbius d’Aricie,