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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/488

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cependant tres-remarquable par la premiere pièce de pavé antique de la voïe qu’elle offre à ſa sortie ; ſur quoi j’obſerverai 1.o que ce pavé, tout antique qu’on le reconnoit, n’eſt point compoſé de pierres telles que j’ai peint celles des voïes des entours de Rome, mais de pierres ordinaires du Païs, & d’une groſſeur qui n’a rien de particulier. Il n’en faut point être étonné, puiſque la voie Appienne n’étoit pas pavée différemment après Bénévent comme je l’obſerverai en ſes lieux : 2.o que tout médiocre qu’eſt ce pavé, il me semble qu’on peut dire, que la voïe Trajane ne l’eut que dans ſes parties appartennantes immédiatement aux Villes, ou propres à cetains pas, où le pavé eſt d’une indiſpensable néceſſité. Ce qui me fait porter ce jugement, c’eſt qu’aïant ſuivi cette voïe aſses exactement, je n’ai trouvé ni pavé entier, ni trace de pavé hors dans l’endroit où nous en ſommes, au Mole de Bari, & dans un fond à environ 6. milles avant Brindcs. Le pavé ſuperbe des voïes n’étoit pas entré dabord dans la magnificence Romaine, comme on le voit par ce que rapporte Tite-live d’une Cenſure, qu’elle fit faire les voïes en pavé dans la Ville, & de gravois