Page:Chauvet - L Inde française.djvu/161

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que cela n’était pas absolument prescrit par les règlements ; mais il s’agissait d’une innovation appelée à changer la face des choses et à rendre cher, aux populations indigènes, le souvenir de la domination française.

Le gouverneur n’hésita point et ne permit pas l’hésitation aux autres. Lui, que j’avais connu à certaines heures, paresseux avec délices, comme Figaro, se mit à compulser les budgets antérieurs et à faire des combinaisons et des calculs du matin au soir.

Par son ordre, chaque chef de service transmit à ses subordonnés, à Pondichéry et dans les autres comptoirs, un questionnaire complet, sur la situation morale et matérielle des indigènes, avec invitation d’y répondre à bref délai, paragraphe par paragraphe. C’était une vaste enquête qui comprenait tout : l’agriculture, le commerce, l’industrie, la justice, l’état religieux, etc., etc.

Prêchant d’exemple, l’amiral fut obéi sans retard, et les innombrables détails de l’enquête vinrent se centraliser au chef-lieu entre les mains d’une commission choisie parmi les membres du comité d’agriculture et du commerce.

Pour bien faire comprendre l’éclatant service rendu par l’amiral de Verninac à l’Inde française et l’inappréciable bienfait dont sa haute intelligence et la constante sollicitude de son administration ont doté ce pays, il