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CHAPITRE LI

L’ÉMIGRATION


Au retour de mes excursions, je trouvai l’administration fort occupée d’une question qui intéressait directement l’avenir et la prospérité de toutes nos autres colonies.

Je veux parler ici de l’émigration.

L’émancipation des esclaves, proclamée par la révolution de 1848, a été une mesure nécessaire, équitable, inévitable, qui s’imposait d’elle-même à tout esprit droit, mais dont la réalisation immédiate pouvait entraîner la ruine des grandes exploitations rurales, et, comme conséquence fatale, celle de nos colonies à esclaves.

Aussi les philanthropes, qui rêvaient l’abolition de l’esclavage sur toute l’étendue des territoires transatlantiques abrités par notre pavillon, dans le but d’éviter ou d’amoindrir la catastrophe, préparaient la transition,