Page:Chesterton - The Defendant, 1904.djvu/25

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de Scott, le Corsaire de Byron, la Tombe de Rob Roy de Wordsworth, le Macaire de Stevenson, le Pirate de fer de M. Max Pemberton et un millier d’autres œuvres distribuées systématiquement en prix et en cadeaux de Noël. Personne n’imagine qu’une admiration pour le Locksley d’Ivanhoe conduira un jeune garçon à tirer des flèches japonaises sur un cerf dans Richmond Park ; personne ne pense que l’imprudente ouverture de Wordsworth au poème de Rob Roy fera de lui un maître-chanteur pour la vie. Dans le cas de notre propre classe, nous reconnaissons que cette vie sauvage est regardée avec plaisir par la jeunesse, non parce qu’elle ressemble à leur propre vie, mais parce qu’elle en est différente. Cela pourrait au moins nous traverser l’esprit que, quelle que soit par ailleurs la raison pour laquelle le jeune coursier lit La Vengeance Rouge, ce n’est pas vraiment parce qu’il dégouline du sang de ses propres amis et de ses parents.

À ce sujet, comme dans tous les sujets semblables, nous perdons entièrement nos repères en parlant des « classes inférieures » quand nous voulons dire humanité moins nous-même. Cette littérature insignifiante et romantique n’est pas spécialement plébéienne : elle est simplement humaine. Le philanthrope ne peut jamais oublier les classes et les professions. Il dit, avec une modeste arrogance : « J’ai invité vingt-cinq ouvriers à prendre le thé. » S’il disait : « J’ai invité vingt-cinq