CHAPITRE XXXIX
Adieu Le Loup
Mark Morrow rencontra Chris dans le passage.
— Le moment n’est pas favorable, lui dit-il. Il y a trop de monde ici. Renferme-le dans le cachot et garde-le, jusqu’à ce que j’aie renvoyé nos gens.
— J’ai déjà assez d’eux, grommela l’autre. Mais nous pouvons en avoir besoin, dans le cas où nous serions attaqués par ceux qui nous ont échappé. Il ne se passera pas longtemps avant que ce grand diable amène un parti contre nous.
— Ils en seront pour leurs peines. Je suis sur le point de décamper. Si ce quaker ne nous eût échappé je n’aurais pas bougé d’un pouce. Mais dans l’état actuel, nous devons fuir.
— Où ? vers quelle partie du monde ? dit Carrier interrogeant son maître du regard.
— Peu importe. Tu le sauras en temps et lieu. Jette ce reptile dans le cachot, et, dès que la nuit sera venue, tu le conduiras sur le lac, lui attacheras une pierre au cou… Tu m’entends ?
— Ce ne serait peut-être pas une mauvaise idée que de le laisser tomber du sommet de ce pic, suggéra Chris, en examinant Le Loup, dont le visage ne trahissait pas la moindre émotion.
— Il mériterait une pareille fin, mais nous perdrions un temps précieux en le transportant là.
— Laissez-moi cela, capitaine. J’ai souvent considéré ce rocher