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FRÉDÉRIKA BREMER
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sera rendue ; ou, s’il meurt, il remerciera Dieu de permettre à la terre de devenir parfois le vestibule de la demeure du Père qui est aux cieux. »


Nauplie.

« Je quitterai bientôt la Grèce, » écrivait-elle ; mais le charme magique de cette contrée s’empara d’elle avec tant de puissance, qu’elle y demeura près d’une année. Elle était arrivée à Athènes au commencement d’août 1859, et ce ne fut qu’au mois de juin 1860 qu’elle se retrouva enfin à Venise. Dans l’intervalle, elle avait visité Nauplie, Argos et Corinthe ; elle avait navigué au milieu des îles délicieuses de l’Archipel, parcouru la classique vallée de l’Eurotas et les ruines de Sparte, traversé la Thessalie et contemplé le fameux défilé des Thermopyles ; enfin elle avait médité sous les ombrages mystérieux de Delphes, admiré de loin les sommets du Parnasse,