Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nades lentes la menaient dans les allées ombragées de Bellevue, parfois jusqu’à la belle terrasse de Meudon. Se croyant plus forte, elle rêvait même d’un hiver dans le midi. Et si des préoccupations ou des chagrins venaient encore l’ébranler, ils lui suggéraient cette parole délicate : « Les peines de la vie qui nous permettent d’apprécier le cœur de nos amis devraient être les bienvenues[1] ».

Un de ses grands sujets de tristesse était la maladie toujours plus grave qui minait M. Brunetière. Celui-ci voulut écrire, en 1905, pour une réédition de Constance, une élogieuse préface où il dit « quels liens de vive sympathie littéraire l’attachaient à Th. Bentzon, et quels sentiments d’amitié respectueuse à la femme excellente et distinguée qu’elle était sous un autre nom ». L’hiver précédent, qui fut le dernier où il parla en

  1. Lettre à Mlle de la Vaissière.