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Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/181

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petit salon, chercher les lettres conservées, les photographies aux inscriptions affectueuses, effleurant d’une dernière caresse les portraits, les livres, les mille objets aimés. Chacun lui rappelait un nom souvent célèbre, une histoire qu’elle racontait comme fort peu de personnes racontent, car elle ne s’y donnait jamais un rôle. Elle n’oubliait aucun fait intéressant, et si elle était forcée de peindre l’erreur d autrui, elle le faisait avec une indulgence compatissante que son amie lui reprochait en riant. Elle répondait : « Nous ne savons pas tout… nous ne devons juger ni condamner personne ».

Peu à peu les bonnes journées devinrent plus rares et se réduisirent à des heures de répit entre des souffrances extrêmes. L’esprit dominait et maîtrisait néanmoins le corps malade. La flamme d’intelligence et de bonté devait brûler toujours aussi claire dans ce vase