Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/148

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troubler dans vos possessions[1]. Chassez-les, chassez-les ; faites-leur la guerre. Je ne les aime pas. Ils ne me connaissent point. Ils sont les ennemis de vos frères, ils sont les miens. Repoussez-les dans les terres que je leur ai faites. Qu’ils y restent.


« Oui, chassez les de votre territoire, ces chiens en habits rouges : ils vous font injure, vous déshonorent. Mais unissez-vous à vos autres frères blancs qui me servent et m’adorent, pour les obliger à quitter votre pays où ils ne sont restés que trop longtemps et ont commis trop de méchancetés, de crimes, sur vous-mêmes, vos femmes et vos enfants.


« Le Maître de la vie ayant fini de parler, l’Indien lui promit d’exécuter sa volonté et de la faire observer aux hommes de sa race. Son conducteur revint alors. Il le guida jusqu’au pied de la montagne et lui dit de reprendre ses vêtements et de retourner à son village, ce que l’autre s’empressa de faire. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Son retour causa beaucoup de surprise aux habitants du village, qui ne savaient ce qu’il était devenu. Ils lui demandèrent d’où il arrivait. Mais comme le Maître de la vie lui avait recommandé de ne parler à personne avant d’avoir vu le chef du village, il leur fit signe avec la main qu’il arrivait d’en Haut. »


« Gloire au plus brave, etc.


« Il alla immédiatement au wigwam du chef, à qui il transmit la parole du Maître de la vie, pour que moi je vous la répète, illustres guerriers, et vous excite à soutenir nos frères Nitigusks dans la guerre qu’ils ont entreprise contre les Saiganoshs. Aiguisez vos flèches, affilez vos couteaux à scalper, chargez vos fusils, et tous ensemble allons combattre ces odieux ennemis. J’ai dit. »

  1. Les Anglais qui nous avaient récemment enlevé le Canada.