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Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/214

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CHAPITRE XV

LES GRANDS SABLES


Le jour allait bientôt poindre ; une traînée lumineuse à l’est l’indiquait.

Meneh-Ouiakon fit appel à toute sa vigueur pour profiter des dernières ombres de la nuit, et chercher dans quelque grotte de la côte un coin où son farouche amant perdrait sa trace.

Mais, avec le retour de l’aurore, le temps avait changé ; d’épais nuages d’un gris de plomb ne tardèrent pas à voiler le firmament ; le vent du nord-ouest se leva, sifflant avec violence et neutralisant les efforts que faisait la jeune fille pour refouler les vagues blanchissantes qui déjà montaient, hurlaient autour de son embarcation.