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DU CAFÉ ET DE SES FALSIFICATIONS.

Café dit des Indiens. — Ce café a été déclaré être préparé en enrobant le café avec 1kil,125 de sucre pour 8 kilogrammes de café.

Autre café de Chartres. — C’est encore un café enrobé, le fabricant avait sollicité l’autorisation de vendre ce café à Paris, il fut répondu que le commerçant n’avait pas besoin d’autorisation, mais qu’il s’exposait à être condamné si le café qu’il mettait en vente était falsifié[1].

Café des Sultanes. — C’est un café enrobé avec une plus ou moins grande quantité de caramel, il y a eu condamnation à 25 francs d’amende le 13 août 1848.

Nous n’en finirions pas si nous voulions parler de toutes les annonces qui ont été faites de café. Ce sont des cafés dits torréfiés à la vapeur, le café concentré à l’enrobage au sucre caramélisé à 10 pour 100, le café B…, le café indigène, le café de caroubes, etc., etc.

Toutes ces préparations peuvent conduire les personnes qui s’en occupent devant le tribunal de police correctionnelle, les dénominations employées induisant l’acheteur en erreur.

Nous avons été souvent consulté par des marchands de café, nous leur avons toujours fait connaître les dangers qu’ils couraient en faisant de fausses annonces dans le but de capter le public.

Nous donnons ici une de ces consultations.

Nous, Jean-Baptiste Chevallier, chimiste, membre de l’Académie impériale de médecine, du Conseil de salubrité, chargé par M. B… de l’examen d’un échantillon de café dit café saccharin ou sacchareux torréfié à la vapeur, déclarons avoir fait les expériences et obtenu les résultats que nous allons faire connaître.

Le café à examiner était contenu dans une botte de fer-blanc portant une étiquette sur laquelle on lit : La supériorité

  1. Le succès du café Royer a donné lieu à toutes ces imitations.