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Page:Chevremont - Jean-Paul Marat, esprit politique, t. 1, 1880.djvu/29

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ÉCOLE DU CITOYEN.

régnait dans la plupart des Etats de l’Europe, lui a inspiré un ouvrage destiné à développer les noirs attentats des princes contre les peuples ; comme savant, il a profité des lumières de ses devanciers, hanté les plus illustres savants de l’Europe, entretenu des relations scientifiques avec les principales Académies, celles de Londres, Berlin, Stockholm, Pétersbourg, Madrid, Paris, Dijon, etc. ; par ses profondes études et son aptitude toute particulière pour les hautes sciences, il a pu, comme l’universalité des savants, reconnaître le génie chez Benjamin Franklin, mais plus perspicace que ses devanciers et ses contemporains, constater à côté du génie chez Newton de graves erreurs en physique ; comme docteur en médecine, son diplôme en fera foi ; il se montre maître très-distingué dans toutes les branches de cette science qu’il exerce en physicien, c’est-à-dire en homme versé dans la connaissance de la nature, ce qui lui donne la rapidité du coup d’ceil et la sûreté du tact qui lui vaudront bien des succès multipliés, et qui le feront un jour surnommer le médecin des incurables. Notons, en passant, qu’il excellait dans la curation des maux d’yeux, où sa science de l’optique lui venait grandement en aide. C’est lors de son séjour en Angleterre qu’il publia :

AN ESSAY ON A SINGULAR DISEASE OF THE EYES,
by M. M… f M. D. ; at Nicholls St-Paul churchyard or Williams in the Strand.

Opuscule maintenant introuvable, en France du moins. Comme philosophe enfin, il va témoigner de ses facultés exceptionnelles, car nous voici arrivé à