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JEAN-PAUL MARAT.

l’époque où Marat inaugure son entrée officielle dans le monde savant par la publication de :

A PHILOSOPHICAL
Essay on man. Being an attempt to investigate the principles and laws of reciprocal influence of the soul and body.

(London, 1773, 2 vol. in-8o.)

Publié dans l’idiome du pays, l’ouvrage fit sensation en Angleterre surtout, où il fut apprécié des savants et d’un public désintéressé ; il mérita à son auteur anonyme une des places les plus distinguées parmi les physiologistes, les philosophes spiritualistes, et les littérateurs ses contemporains.

Dans un document inédit et qui offre le plus grand intérêt, dans une lettre de Marat à Rose Roume de Saint-Laurent, on trouvera, sur la bio-bibliographie de A Philosophical et sur d’autres ouvrages de Marat, les plus curieux comme aussi les plus intéressants détails.

Bientôt, sous son titre français, nous reparlerons de cet ouvrage philosophique ; mais pour le moment, des événements qui se dessinent à l’horizon de la Grande-Bretagne appellent toute notre attention vers un autre ordre d’idées.

Ennemi du despotisme jusqu’à l’horreur, Marat, témoin des démêlés des Wilkes et du Cabinet de St-James, ayant vu avec admiration l’esprit public se déployer quelques moments contre les attentats du Ministère, punir rigoureusement la violation de l’asile d’un citoyen et tracer une barrière nouvelle autour du