Le livre s’annonce par le discours qui suit, adressé Aux électeurs de la Grande-Bretagne :
« Messieurs, si en rassemblant sous vos yeux, dans un même tableau, les odieux artifices qu’emploient les princes pour se rendre absolus, et les scènes épouvantables du despotisme, je pouvais révolter vos cœurs contre la tyrannie et les enflammer de l’amour de la liberté, je m’estimerais le plus heureux des hommes.
« Le Parlement actuel touche à sa fin, et jamais dissolution ne fut plus désirée par un peuple opprimé ; vos droits les plus sacrés ont été violés avec audace par vos représentants ; vos remontrances ont été artificieusement repoussées par le trône vos réclamations ont été étouffées avec perfidies, en multipliant les griefs qui les excitèrent ; vous-mêmes avez été traités comme des sujets remuants, suspects et mal affectionnés. Telle est votre position, et si bientôt elle ne change, le peu