autres : voilà ce que gagna le démon. Cependant M. le curé apprit par une voie sûre que la baguette avait tourné à faux, et que les voleurs ni le blé volé n’étaient point entrés dans ces maisons[1]. »
101.Enfin y le père Lebrun résume ainsi la part de la baguette dans la découverte des meurtriers de Lyon : « Trois scélérats font un meurtre et un vol tout ensemble ; l’un des trois a beaucoup moins de part que les autres et au meurtre et au vol. Ses mains n’ont point été ensanglantées ; il n’a fait que garder la porte de la cave où le meurtre s’est fait, et de cinq cents francs qu’on a volés, il ne lui en est venu que six écus pour sa peine. Bien moins adroit que ses compagnons, il se laisse prendre à Beaucaire pour un petit larcin. On le met en prison, d’où il ne serait peut-être pas sorti qu’on ne lui eût fait déclarer ses crimes, et qu’on ne lui eut ôté le moyen d’en faire aisément de nouveaux. Voilà cependant le seul des trois scélérats que la baguette fait trouver. Les autres, dit-on, sont des démons, des pestes publiques ; la baguette les épargne, le petit bossu paye pour tous[2]. »
102.Je terminerai le résumé des Lettres du père Lebrun par le récit qu’il fait de ce qui arriva à une demoiselle Ollivet, en les mains de laquelle la baguette tournait sur les sources et les métaux.
Mlle Ollivet, personne pleine de foi, ayant entendu dire que le père Lebrun attribuait le mouvement de