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il faut comprendre les mouvements tentés pour se déranger assez vite de la direction qu’on suit, lorsqu’on n’aperçoit un obstacle qu’au moment où il vous menace, l’exercice auquel on s’est livré pour marcher sans danger sur un toit, sur la corniche d’une montagne, sur une planche étroite placée au-dessus de l’eau ou d’un abîme, sur une corde tendue, etc.

287.Les actes dans lesquels intervient le principe que j’ai exposé plus haut, en parlant du pendule explorateur, ne rentrent dans aucune des catégories précédentes :

  1. Ils ne sont pas instinctifs ;
  2. Ils ne sont pas le produit d’un raisonnement ;
  3. Ils ne sont pas le produit d’une habitude ;
  4. Ils ne sont pas le résultat de l’imitation.

Mais en concluant ainsi, je suis loin de méconnaître la part de l’habitude et de l’imitation dans des actes variés où intervient, sans doute, le principe dont je vais étudier l’influence.


CHAPITRE PREMIER.

INFLUENCE DE LA VUE D’UN CORPS EN MOUVEMENT SUR NOTRE CORPS.

288.Le principe dont j’ai parlé explique, à mon sens, une tendance au mouvement que provoque en nous la vue d’un corps qui se meut.

Exemples. — Lorsque nous suivons des yeux un oiseau qui vole, une pierre ou une flèche qui fend