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Page:Chincholle - Dans l’Ombre, 1871.pdf/246

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sens, il lui offrit le bras et la reconduisit chez elle.

— Mais savez-vous qu’il est dix heures ! lui dit-il en descendant la Grand’Rue. Je vais vous compromettre…

Il se reprit et ajouta :

— Non, un mari ne compromet pas sa femme…

Quelques instants après le départ des deux jeunes gens, Francisque rentrait chez lui tout joyeux. Il avait bien dîné et sa carnassière était pleine.

En traversant la pièce qui précédait le boudoir de sa femme, il vit près de la porte qui conduisait de cette pièce au boudoir une lettre qu’il ramassa et qu’il lut sans scrupule.

Cette lettre, dont les plis étaient cassés et qui était toute froissée, disait :

« Mercredi prochain, après sept heures du soir, une femme qui vous a fait bien du mal et qui sent ardemment le besoin que vous lui pardonniez, vous attendra chez elle.

Vous viendrez, n’est-ce pas, Henri ? Oh oui, venez….

JULIA. »