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bibliothèque, sous prétexte de la voir. Il n’y a de vide que pour deux livres : l’un est le second volume des Pensées Chrétiennes ; & l’autre, le premier d’un livre qui a pour titre Clarisse. J’écris bien comme il y a : monsieur saura peut-être ce que c’est.

Hier au soir, madame n’a pas soupé : elle n’a pris que du thé.

Elle a sonné de bonne heure ce matin ; elle a demandé ses chevaux tout de suite, & elle a été, avant neuf heures, aux Feuillants, où elle a entendu la messe. Elle a voulu se confesser ; mais son confesseur était absent, & il ne reviendra pas de huit à dix jours. J’ai cru qu’il était bon de mander cela à monsieur.

Elle est rentrée ensuite, elle a déjeuné, & puis s’est mise à écrire, & elle y est restée jusqu’à près d’une heure. J’ai trouvé occasion de faire bientôt ce que monsieur désirait le plus : car c’est moi qui ai porté les lettres à la poste. Il n’y en avait pas pour madame de Volanges ; mais j’en envoie une à monsieur, qui était pour M. le président : il m’a paru que ça devait être la plus intéressante. Il y en avait une aussi pour madame de Rosemonde ; mais j’ai imaginé que monsieur la verrait toujours bien quand il voudrait, & je l’ai laissée partir. Au reste, monsieur saura bien tout, puisque madame la présidente lui écrit aussi. J’aurai par la suite toutes celles que je voudrai ; car c’est presque toujours mademoiselle Julie qui les remet aux gens, & elle m’a assuré que, par amitié pour moi, & puis aussi pour monsieur, elle ferait volontiers ce que je voudrais.