Page:Choiseul-Meuse - Julie - v1.djvu/46

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est impossible de décrire quel fat l’excès de ma surprise, lorsque j’ouvris les yeux. Deux bras amoureux me servoient de ceinture, et mon sein étoit couvert de baisers que me prodiguoit une bouche brûlante. Toute autre, à ma place, se seroit effrayée ; maie, dans le premier moment, ma conquête fut le seul objet de mon inquiétude. Grand Dieu ! où est mon papillon ? m’écriai-je avec un effroi vraiment comique ; vous l’aurez sûrement écrasé ! Un papillon, répondit d’un air surpris celui qui me tenoit embrassée ; je n’ai point vu de papillon ! Non, non, je l’aperçois, m’écriai-je ; heureusement vous n’y avez pas touché. Mais, vous, mon cher Adolphe, quel hasard vous amène ici, ajoutai-je en lui sautant au cou ? quel plaisir j’éprouve à vous revoir ! Par quelle raison ai-je été privée si