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Page:Choisy - Journal du voyage de Siam, 1687.djvu/113

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du Voyage de Siam.

12. Juillet.

LE vent s’eſt rangé de l’arriere, & s’eſt modéré. Nos portons nos huniers. La mer n’eſt plus groſſe : on voit ſeulement de petits moutons blancs. Le ſoleil ſe montre : il ne fait plus ſi froid. Nous faiſons deux lieuës par heure. On voit du goimon & des oiſeaux. Nous avons à ſtribor les Iſles d’Amſterdam, & à babor celle de Romeiros.

13. Juillet.

NOus allons à ſouhait, & quand nous ferions le temps, il ne ſeroit pas autrement. Bon vent : nous portons toutes nos voiles : la mer unie : deux lieuës & demie par heure, ſans qu’on ſe ſente aller. Je vous conſeille d’eſtre content.

Je ſouhaite d’avoir encore trois ſemaines la même choſe à vous dire. Toujours beau temps ; il ne fait que croître & embellir. Nous faiſons prés de trois lieuës par heure avec la même ſacilité. Le vaiſſeau gliſſe ; & quand il a gliſſé pendant vingt-quatre heures, nous nous trouvons ſoixante lieuës plus prés de Siam.

Nous eftions à midi à 33. degrez de latitude Méridionale par la hauteur, & à 99. degrez de longitude ſuivant l’eſtime.

14. Juillet.

JE meurs d’envie de vous parler de Gournai.

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