Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
138
Les Ribaud

dont elle venait d’être témoin : son père et Percival. Et dans ses efforts pour débrouiller ce qui s’agitait, lui grouillait dans la tête, ces deux noms-là venaient constamment se glisser à travers ses raisonnements et ses suppositions.

Qu’il y eut quelque chose de terrible qui la menaçait dans son bonheur, elle n’en doutait pas, d’instinct. Comme c’était aussi l’instinct, qui, dans son ignorance des choses du dehors, l’avait, mieux que les termes méprisants qu’elle contenait, fait se boucher les oreilles devant la chanson de Pitre.

Elle se replongea plus profondément encore dans sa rêverie. C’était devenu un besoin de tirer la réalité, quelle qu’elle fût, de ses suppositions et de ses pensées. Des jours disparus elle en analysa les incidents ; elle refit sa vie à rebours, chercha