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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/145

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Les Ribaud

dans ses actes la raison de son angoisse présente et n’en trouva point.

Sa pensée revint bientôt sur Percival… et sa douleur, la douleur qu’elle avait ressentie tantôt quand Pitre lui avait appris qu’il allait se battre, s’éveilla de nouveau, lui triturant le cœur. Pauvre Percy… se dit-elle, dans un murmure de caresse… que c’est donc épouvantable la guerre !… se battre !… Et moi qui m’imaginais que c’était gai d’être soldat… Enfant que j’étais, je ne voyais que les parades militaires, les exercices de tir, les marches de plaisir à travers les rues… Il les connaissait bien, lui, Percival, les jours lugubres qui pouvaient venir… les jours de combat… les jours où ses soldats tireraient de vraies balles… où il remettrait au fourreau son épée peut-être teinte de sang…