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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/146

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Les Ribaud

— Oui, se battre, tuer ses adversaires…. des fils… des pères… se battre…

Madeleine fixa un regard affreux dans le vide… Tuer des pères… se battre, soupira-t-elle…

Pâle, hagarde, elle se leva subitement toute droite.

— Se battre ! reprit-elle… mais… les « patriotes » mon Dieu ! mon père…

Elle poussa un cri sourd et retomba sur son siège, avec un sanglot convulsif à la gorge.

 

Derrière la porte, au fond, un homme à cheveux blancs guettait. Il s’approcha d’elle doucement et, doucement, fléchissant ses vieilles jambes, il s’agenouilla à son côté.

Madeleine ne paraissait plus appartenir à ce monde.