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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/197

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Les Ribaud

regard curieux tout ce qui l’environne, les canons qui plongent leur grand œil noir dans l’entrebâillement des meurtrières, les tourelles percées de mâchicoulis juchées en sentinelles aux quatre coins du Fort, la porte, cette porte faite pour résister aux béliers et aux boulets, fixée dans l’épaisseur farouche des murailles au moyen de boulons et de poutrelles en fer.

Tout ça, vaguement entrevu, avait un aspect si affreux, si brutal, que Madeleine éprouva comme un sentiment de douce pitié pour ses compatriotes et de mépris dédaigneux pour leurs adversaires, en face de ce puissant assemblage de choses monstrueuses. Il lui vint à l’esprit la représentation d’un combat de loups et d’agneaux.

Bientôt, elle retint son souffle, le pas fier de Percival venait vers elle.