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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/209

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Les Ribaud

sions et ses projets imaginaires, ce même je ne sais quoi d’inexorable — où se mêlait le regard navré de son père — qui l’avait toujours terrifiée et qui avait sans cesse brisé ses rêves commencés.

Elle, entendit de nouveau, comme de très loin cette fois, la voix tremblante de Percival qui répétait : Veux-tu, Madeleine ?

— Si je veux ?… Mon cœur, ma vie t’appartiennent. Je te les avais donnés bien avant que tu ne me les demandasses.

— Et si ton père, Madeleine…

— Garde-les, Percival… mon cœur, ma vie, garde-les… Je n’ai rien à reprendre de ce que mon amour t’a donné. Tout devait me détourner, m’éloigner de toi ; tout m’empêchait de penser même à ton nom, et cependant celui-ci s’est imprimé dans mon âme en lettres de feu ; je