Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
226
Les Ribaud

une proportion qui leur va à ces gaillards, se murmura en lui-même le docteur Ribaud.

Et il refit dans son esprit toute la scène : Viger et Leduc à plat-ventre derrière un tronc d’arbre, leurs munitions à côté d’eux ; en face, de l’autre côté du ravin, devant le pont démoli, un détachement de soldats qui hésite, tâtonne, cherche à se garer des balles invisibles qui le déciment et ne réussit à riposter que contre des ennemis qui paraissent imaginaires.

— Allons, François, c’est une jolie musique, mais nous avons autre chose à faire…

— Elle m’amuse beaucoup, cette musique, répondit-il.

— Oui, elle t’amuse ?… mais c’est plus joli de loin que de près, je t’assure, mon François.