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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/233

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Les Ribaud

— Cependant, ça me ferait bien plaisir de la leur faire recommencer.

— Toi, François ?

— Moi-même, monsieur, et si vous vouliez…

— Que ferais-tu ?

— Vous me laisseriez vous suivre… Vous savez que j’ai encore bon œil.

— Me suivre ?…

— Oh ! je sais bien que vous n’allez pas à Boucherville… Les médecins n’ont pas besoin d’arme pour tuer leurs patients… D’ailleurs, entendez-vous ce bruit métallique dans la voiture ?… c’est votre fusil et le mien qui s’entrechoquent.

Le docteur Ribaud resta tout stupéfait.

— Serais-tu patriote, François ?

— Oui, et un bon. Pour être serviteur on n’en aime pas moins sa liberté et celle de son pays. Cette nuit, pendant que