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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/234

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Les Ribaud

vous fondiez vos balles, je fondais les miennes ; pendant que vous fourbissiez vos armes, je fourbissais les miennes et je pensais à vous demander de me permettre de combattre à côté de vous,… jusqu’à la fin votre dévoué serviteur.

— François, tu es admirable… Donne-moi ta main c’est un pacte que nous faisons. Puisque tu aimes la musique des soldats, nous allons la leur faire répéter à ton intention. Je connais un point magnifique, vis-à-vis l’Île aux Cerfs, au sommet d’une élévation ; nous nous embusquerons là.

— Oh ! comme je vous remercie.

— Combien as-tu de balles ?

— Soixante-et-trois.

— Très bien… Au pas dont nous allons, nous aurons une avance d’une demi-heure à une heure sur l’arrivée des soldats, à