Ce qui donnait ainsi l’illusion de coups de fusil, c’étaient les vigoureux et nombreux coups de hache des patriotes qui préparaient leurs retranchements et dont le son se répercutait très loin dans la sonorité inoubliable de cette après-midi si sereine. Ces craquements sourds qu’ils entendaient, c’étaient les arbres de M. Débartz qui s’abattaient et s’entassaient les uns contre les autres, en manière de rempart.
Ceci reconnu, le docteur Ribaud examina leur propre position.
C’était vrai qu’il était superbe, ce poste, surplombant presque le chemin du roi, et d’où l’on pouvait tout voir sans être vu. À l’abri, derrière une rangée d’érables, massifs à défier les boulets, il s’y choisit un endroit qui leur permit de commander, du canon de leurs fusils, toute la montée de