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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/244

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Les Ribaud

la route, et d’où ils pourraient, au moment voulu, se dérober secrètement pour rejoindre leur canot.

Puis, ayant promené lentement son regard profond sur la plaine immense qui se déroulait à ses pieds, il s’assit, le dos à un arbre.

Il attendait.

Quand on songe à ces besoins répétés de lutte, de provocation, de révolte qui se sont emparés, à différents intervalles, des populations sauvages, françaises, anglaises, américaines, tour à tour maîtresses de la région où se jouent les scènes de notre roman, on se demande s’il ne souffle point là un vent tout spécial de liberté.

Ce Richelieu, dont le docteur Ribaud regarde, pensif, rouler les flots, cette montagne qui se dresse devant lui, élevée