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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/245

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Les Ribaud

en autel au-dessus de la plaine, ces ravins profonds, ces forêts immenses et superbes, n’ont-ils pas été les conseillers, — souvent les complices, — des actions éclatantes, des traits d’audace, de ces soifs de patriotisme et de dévouement que l’histoire a notées, depuis trois siècles, chez les habitants de cette région ?

Tout d’abord, dans la sauvagerie lointaine, ce sont les Hurons, les Algonquins, les Agniers, les Iroquois qui subissent ce besoin de gloire et de supériorité. Ils s’écorchent, ils se scalpent, ils se torturent, suivant les hasards malheureux de la défaite.

Cette rivière, ils l’ont battue de leurs pagaies, sillonnée en tous sens de leurs pirogues. Le jour, la nuit, sous le soleil, sous la lune, dans le calme morne des bois qui bordent les rives, ils ont élevé