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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/246

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Les Ribaud

leurs wigwams, vociféré leurs cris de guerre plus affreux que les hurlements des bêtes fauves.

C’est à en ressentir le frisson en se rappelant ces souvenirs horribles et farouches.

Plus tard, ce sont d’autres scènes. Cette fois, c’est la lutte de la civilisation contre la barbarie. Blancs contre sauvages. La lumière contre les ténèbres. C’est à cette époque, sous M. de Tracy, qu’on construisit les forts de Sorel, de Chambly, de Saint-Jean, sentinelles inébranlables, toujours en éveil, toujours prêtes, qui opposaient leurs lourds bastions aux flèches maintenant inoffensives des sauvages.

Mais le tableau change. C’est bientôt canons contre canons. Les roulements des tambours, les éclats des fusillades, le fracas de la mitraille, ont remplacé com-