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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/264

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Les Ribaud

trevois pas les moyens de les vaincre. Il y aura toujours une voix, un souvenir, une plainte, quelque chose d’inexorable enfin, qu’il ne sera jamais possible, il me semble, de faire taire.

Mais qu’importe, si ce qui m’arrive est plus fort que ma volonté, ma conscience est restée droite ; et je ne veux à l’avenir faillir à aucun des devoirs qu’on m’imposera pourvu qu’on me laisse mon amour, seulement mon amour.

Y a-t-il toujours ainsi des compensations ? Après le bonheur, le malheur ; après la joie, la douleur ; après les sourires, les larmes. Et si la compensation est complète, qu’elles seront donc lugubres, les heures qui correspondront à celles si heureuses, si suaves, si complètement sereines que j’ai, jusqu’à ces derniers jours, vécues.