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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/272

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Les Ribaud

Il est le seul avec qui je ne me gêne pas pour parler franchement de mon amour. Il m’écoute d’une manière si sympathique. Je le laisse lire jusqu’au plus profond de ma pensée, sans rien cacher, sans rien voiler ; je lui raconte tout… tout.

N’est-il pas le seul aussi qui m’ait dit ; « Aime-le, Madeleine, aime-le. » Et son timbre de voix, pour me le dire, et son regard, et son geste, tout renaît vivant et réel, à chaque instant, dans mon esprit.

Aujourd’hui, il y avait la même exquise bonté dans ses conseils, dans ses recommandations paternelles : Sois forte, sois courageuse, Madeleine, plus il y a loin de la coupe aux lèvres, plus la liqueur en est douce.

Alors, je lui ai raconté mon entrevue avec Percival, l’engagement qu’il avait pris envers moi.