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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/273

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Les Ribaud

— Ah ! oui, Madeleine, c’est trop beau, trop généreux, ce dévouement mutuel, Dieu le bénira… m’a-t-il répondu.

Moi, je lui aurais sauté au cou, tant ces paroles m’enivraient de joie

— Espère, a-t-il repris, sois confiante, le temps triomphe de tout, applanit tout ; aucun baume ne lui est égal pour panser les blessures. Rien ne lui résiste… Et qui sait,… mon rôle aussi, à moi, n’est peut-être pas terminé…

— Non, mon bon curé, il n’est pas terminé, lui ai-je répondu… Vous voulez que j’espère, j’espère ; vous m’avez tracé un chemin que vous voulez me voir suivre… je le suis ; vous m’avez tendu la main,… alors, soutenez-moi, je vous prie.

— Je te soutiendrai, Madeleine…

C’est alors que la petite cloche de l’église est venue, à mon regret, interrompre