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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/279

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Les Ribaud

din l’avait approuvée, encouragée, il lui semble qu’elle l’aime encore davantage et des mots isolés, des bouts de phrases suaves, qu’elle goûte, s’échappent de ses lèvres.

Ran… ran… ran… Elle se hâte, elle veut se choisir un bon endroit. Oui, là, sous l’orme, ça sera comme la première fois… le dix-sept mai…

Cependant, à côté d’elle, en avant, en arrière, c’est le même empressement effaré, des bruits de pas inégaux, des appels d’un côté de rue à l’autre, des voix qui se croisent.

Ah ! ce n’est pas une parade de fantaisie, cette fois, à laquelle va assister tout le peuple de Chambly, c’est à un retour de combat vrai.

Et quel combat. C’est déjà connu que les patriotes ont été vaincus, à Saint-