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Neuve. Cette chasse rapportait généralement de gros profits et l’aisance régnait dans les familles.

Quelques-unes en profitèrent pour faire donner à leurs enfants une haute éducation dans les Collèges du Canada.

C’est ainsi que la paroisse de Carleton fournit enfin à l’église un de ses enfants, élevé à la dignité du sacerdoce, le Révd M. Jean Louis Allain.

Né le 11 août 1813, fils de Lazare Allain et de Lucie Landry, il fut envoyé au Collège de Ste-Anne de la Pocatière, nouvellement fondé par M. C. F. Painchaud, ancien curé de Carleton. Ordonné prêtre à Québec, le 4 juin 1837, il fut nommé aussitôt après son ordination curé de Bonaventure et des missions qui en dépendaient alors. Voici comment il rendait compte de ses travaux à Mgr  de Québec :

« Comme Votre Grandeur aime à recevoir des nouvelles des parties de son diocèse les plus éloignées concernant la religion, je lui fais mon rapport de Missionnaire.

« Mon passage de Québec à Caraquet a été comme une bénédiction ; M. Blanchet (qui devint évêque d’Orégon), en a été quitte pour un peu de bile. Nous avons été un peu mortifiés de l’absence de M. Cooke (Curé de Caraquet et plus tard 1er évêque des Trois-Rivières), occupé en courses apostoliques. C’était le dimanche, huit jours après notre départ ; il y a eu messe solennelle et sermon dans la « Basilique acadienne », où l’on ne s’attendait à rien moins. Le lendemain matin je me suis acheminé vers Bonaventure, où le vent ne nous a permis de mettre pied à terre que le jour de la Toussaint, comme les gens sortaient de la prière du vénérable Simon Henry. Il était tard, je leur dis donc une messe basse seulement et ils chantèrent des cantiques. »

« J’ai fait ce printemps la mission à la Grande-Rivière, à Percé et à la Pointe St-Pierre. Je suis bien embarrassé pour les malades de Percé ; il y a un portage de 19 lieues de fo-