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Page:Chouinard - L'œil du phare, 1923.djvu/101

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L’ŒIL DU PHARE

et plus ouvertes. Dans son bonheur familial et chrétien, le père Brillant dont la demeure est voisine de l’église n’a plus à pactiser avec aucun faux respect humain qui en aurait retenu bien d’autres. Il invite, il entraîne la pauvre veuve et son fils au traditionnel réveillon où des pâtes grasses ou sucrées les attendent chez lui.

Après quoi, si vous ne dormez pas encore, villageois, vous entendrez son attelage au trot bien connu reconduire ses hôtes à leur humble logis du bord de l’eau.

Si monsieur le curé de Saint-Germain n’eut pas été retenu par d’autres obligations pastorales, d’un effet plus général, nul mieux que lui n’aurait pu jouir de ces agapes improvisées qui allaient servir de préliminaires à la réalisation de son rêve. En effet, pendant que les mamans au verbe exercé mènent bon train la chronique locale, que le papa en présidant aux honneurs de sa table use de son droit incontestable et incontesté d’opiner aux racontars ou de s’en désintéresser, elle commence délicieusement à se faire enten-