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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


1 Juillet

avec douleur que je me suis trompé, mais jai agi d’après ma conviction et dans des bons principes et c’est ainci que je desire vivre et mourir —

Les envoyés qui parlèrent a qui mieux assurèrent à bien des reprises qu’il ne sagissait pas de l’oppression du peuple norwegien, qu’il pouvait se faire toutes les conditions imaginables pourvu qu’il reconnaissait le Roi de Suede comme Roi —

J’avais beau leur parler de la haine invincible de la Nation contre les Suédois, des motifs de ce sentiment national, des droits du peuple norwegien de décider de son sort droit que la force seule pouvait dompter; l’opinion publique et le droit des gens paraissait être de nulle concequence à l’egard de ces Messieurs. J’entendais a plucieurs reprises répéter par le General Steigentesch avec un air moqueur: ha le peuple! le peuple n’entre pas dans le conseil des souverains! — cela serai bouleverser le monde — J’assurais à ces Messieurs que je ne me permettrais pas d’agir contre l’honneur de la nation ni contre mon honneur personnel, je connaissais assez le peuple norwegien pour savoir qu’il se sacrifierait plutôt que dy consentir et que j’etois bien résolu de faire de mème; la constitution du Royaume que le peuple s’est donné lui même et la Déclaration de la Diète du 19 Mai sont les réglés de ma conduite et je ne puis ni changer à la Constitution, ni l’outre passer ni ceder mes droits sans la consultation sans la décision de la Diète, de sorte que la seule manière de traiter ces points essentiel pour le bonheur futur du peuple norwegien est dé convoquer une Diete, devant la qu’elle les déclarations et propositions des cours allies seront posées et la Nation aura alors à décider de son sort au quel je ne mettrait point d’entraves par mes droits à la Couronne — Mais pour tenir cette Diète il me faut une trêve de deux mois et demi et pendant cellesçi libre navigation et approvisionnement car la Norwege est à considérer comme une forteresse blocquèe qu’il ne faut pas réduire durant la trêve —

Les Envoyés concédèrent à cette condition, mais à l’egard de la trêve ils demandèrent des garanties, Orlof parla de l’issue d’une campagne heureuse que les Suédois devait alors occuper en Norwge mais je lui assurais qu’il n’en serait rien, que les troupes suédoises n’entreroient jamais de bon gré dans le pays et que s’il fallait des garanties ils ne pouroyent etre cedées qu’au troupes puissances alliées. C’est ce