les religieuses de Villiers, mettent à tour de rôle toute la mauvaise volonté possible, et les poursuites contre eux entraînent des frais considérables. La fabrique entame un procès devant la Chambre des requêtes à Paris et devant le Parlement contre l’abbé Testu, de l’Académie française, abbé de Saint-Chéron. L’abbé Testu meurt. Le procès continue contre sa nièce, la comtesse de la Bretèche, son héritière sous bénéfice d’inventaire. Vingt-deux ans se sont écoulés, les réparations ne sont pas faites. Vers 1705, le fermier des dîmes se décide à les commencer. En 1708, le procès n’est pas fini.
Rentres et loyers. — Par des donations princières, par la générosité, par la piété des fidèles, l’église de Dourdan s’est trouvée à diverses époques propriétaire de plusieurs terres et immeubles, le plus souvent de simples droits et redevances sur des héritages de la ville et de la banlieue. Par les vicissitudes de la guerre et les malheurs des temps, elle s’est vue plus d’une fois dépouillée ; l’avant-dernier siècle l’a quelque peu enrichie ; le dernier lui a tout pris. Nous pourrions, à l’aide des documents que nous avons entre les mains, refaire le bilan de cette modeste fortune, mais les détails en seraient aussi fastidieux qu’inutiles, et quelques mots avec quelques chiffres suffiront à faire connaître la situation[1].
Le plus ancien compte complet de la fabrique remonte au lendemain du dernier siége et donne, pour les années 1595 et 1596 prises ensemble :
Rentes dues à l’église sur des maisons : près des fossés du château (anciennement appelée le Siége aux Prêtres), — rue de la Geôle, — faubourg de Chartres, — rue Saint-Pierre, — fausse porte du Puits-des-Champs, — à la Tête aux Maures. — Appentis contre l’église. — Moulin de Grillon. — Terres à la ruelle aux Moines, — au pont d’Allainville, à Liphard, — prés des Oysons, etc. | 20 | écus. |
Loyer d’une maison devant le Châtel | 2 | |
Loyer des prés | 62 | |
Recette à cause des moissons des terres appartenant à l’église, et droits sur le moulin de Malassis | 111 | |
Recette à cause des cens, rentes et droits seigneuriaux dus à l’église sur des terres du Mesnil, — ferme de Beaurepaire, appentis de l’église | 7 | |
Total (pour 2 ans) |
202 | écus. |
Cinquante ans après, en 1645 et 1646, la recette s’élevait : | ||
Pour les loyers des prés et maisons, à | 549 | liv. |
Pour les rentes dues à l’église, à | 225 | |
Total (pour 2 ans) |
774 | liv. |
- ↑ Voir, pour d’anciennes donations, dîmes, le chapitre IV.