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CHRONIQUE

eut pris possession de tout le duché, à l’exception de Livari, et après de Poggibonzi et de Casoli, il y mit une garnison de ses gens, et s’en retourna au mois de mars……….. Il appela publiquement Robert, roi de Sicile, qui l’avait attaqué et s’était révolté contre lui dans la place de Sainte-Catherine, à comparaître en sa présence à Arezzo dans l’espace de trois mois, sous peine de perdre sa couronne et son royaume.

Pierre de Gaveston, Gascon de nation, à qui le roi Edouard avait accordé le comté de Cornouailles, s’était, comme nous l’avons dit plus haut, rendu excessivement odieux aux barons d’Angleterre ; ensuite, ayant été trouvé dans le château de Scarborough, il fut pris et retenu par le comte de Lancaster, et beaucoup d’autres de ses adhérens qui aidaient ce comte de leurs conseils, de leurs richesses et de leur crédit ; et bientôt quelques Gallois, envoyés, dit-on, par lesdits grands pour le tuer, lui tranchèrent la tête et le privèrent honteusement de la vie. Quoiqu’au commencement le roi d’Angleterre, excessivement affligé de ce meurtre, eût été animé d’une grande colère contre ses auteurs, cependant à la fin, par l’entremise de deux cardinaux, le cardinal d’Albano, camérier du pape, et un autre cardinal, envoyés à cet effet, la paix et la concorde furent rétablies entre lui et les grands. Vers la Nativité du Seigneur, il naquit à Edouard roi d’Angleterre, de sa femme Isabelle, un fils nommé Edouard. Simon, d’abord évêque de Noyon, et ensuite évêque de Beauvais, entra dans la voie de toute chair ; Jean de Marigny, frère d’Enguerrand, chantre de l’église de Paris, lui succéda dans l’épiscopat.