Page:Cicéron - Œuvres complètes, Lefèvre, 1821, tome 28.djvu/258

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Étienne, etc. Je suppose que l’énergie de la figure d’accumulation, employée par Quintus, aura échappé aux copistes. N’y voyant qu’un pléonasme, l’un aura changé spiranti en stanti, l’autre aura renvoyé au membre de phrase précédent le mot vivo, facilement confondu avec celui de vivum (vivom dans l’ancienne orthographe), surtout s’il était écrit en abrégé.

15. III. La vestale Fabia, sœur de Térentia, femme de Cicéron, fut accusée d’inceste avec Catilina, et absoute.

16. Ibid. Q. Curius et Q. Annius entrèrent, peu de temps après, dans la conjuration de Catilina. Le premier avait été ignominieusement expulsé du sénat par les censeurs.

17. — Ibid. Atriis… Salles de vente, suivant Facciolati : Carvilius et Sapala y exerçaient les fonctions de crieurs publics ; ou bien, selon l’opinion de Palermus, étant perdus de dettes, ils y avaient vu vendre leurs biens à l’encan. Ernesti (Clavis Ciceron., verb. Sapala) dit que Sapala était un crieur public. Malgré ces autorités, il me semble qu’atria désigne plus probablement les salles, les portiques, les vestibules où les clients plébéiens attendaient le matin le réveil de leurs patrons. Quintus commence une énumération où figurent le sénat et l’ordre équestre : pour la compléter, pour qu’elle comprenne Rome entière, il faut ajouter les plébéiens, les affranchis, tous les clients, dont la foule, chaque matin, remplissait les atria des grands personnages de la république. Après les deux premiers ordres de l’état, citer uniquement les crieurs publics, ce serait faire une disparate tout-à-fait inadmissible. Remarquons enfin que, dans les bons auteurs, atriarius, atriensis, désigne un esclave attaché au service intérieur de la maison, et surtout le gardien de l’atrium, du vestibule où un noble recevait ses clients, et conservait les images de ses ancêtres.

18. Ibid. Après avoir dévasté l’Afrique qu’il gouvernait en qualité de préteur, Catilina n’était point encore de retour à Rome, que déjà les plaintes élevées de toutes parts contre lui parvinrent au sénat, et, appuyées de témoignages convaincants, y produisirent une impression assez forte pour que l’on admît l’accusation intentée contre lui. Il se présenta cependant pour solliciter le consulat ; mais la faculté de se mettre au rang des candidats lui fut interdite dans une assemblée présidée par le consul L. Volcatius. Ayant réussi à acheter ses juges, et même son accusateur Clodius, si digne de devenir un jour son vengeur, Catilina fut absous.

19. IV. Le souvenir des troubles qui avaient suivi l’élévation de Marius, homme nouveau, jetait sur les candidats de la même classe