célèbre pour avoir donné le jour à Aratus, que pour les peintres fameux qu’elle avait produits, et par les monuments qui la décoraient.
(63). On a même estimé la somme, selon que cela se pratiquait en vertu de la loi relative aux concussionnaires.
XVIII. (64). Délos, la plus petite et la plus centrale dès îles de l’archipel des Cyclades.
(65). La tourmente s’apaise. « L’orateur, dit Desmeuniers, se sert de tout pour échauffer l’imagination de l’assemblée et émouvoir ses lecteurs ; il a l’air d’adopter les opinions les plus absurdes, lorsqu’elles sont générales. Ainsi je ne lui reproche point de rapporter l’histoire de Latone, qui accoucha d’Apollon et de Diane dans l’île de Délos ; mais il ajoute qu’un vaisseau chargé des dépouilles du temple de Délos fut battu par la tempête tant que ces dépouilles y restèrent, et il aurait pu citer ce miracle avec plus de réserve. » En insistant sur cette critique, Desmeuniers oublie, comme l’a fort bien observé M. Le Clerc, que l’orateur est, dans ce discours, censé s’adresser au peuple.
(66). Consacrée à ces dieux.—Sacra putatur. Ainsi Virgile a dit de cette île :
Sacra mari medio colitur
L’orateur et le poète ont mis ici sacra pour l’expression ordinaire sacrata. (ASCONIUS.)
(67). Que les Perses eux-mêmes. Sous les règnes de Cyrus, de Darius et de Xerxès. (ASCONIUS.) Il n’est pas étonnant que, sous Cyrus, les Perses aient respecté Délos puisqu’ils n’avaient pas de marine. Il est certain toutefois que les habitants de quelques îles de la mer Égée envoyèrent leur soumission à Cyrus, après la victoire qu’il remporta à Thymbrée sur Crésus, roi de Lydie. (Voyez Hérodote.) Asconius aurait donc pu se contenter de citer Darius et Xerxès.
(68). À ses dieux comme à ses habitants. Les Perses, adorateurs du feu, méprisaient l’idolâtrie des Grecs ; ils n’érigeaient point de temples, et regardaient comme un acte méritoire de détruire les édifices sacrés chez les peuples ennemis.